La maladie d’Alzheimer : ce qu’il faut savoir

La maladie d’Alzheimer est actuellement la cause la plus fréquente de démence. La personne âgée commence à présenter un déclin cognitif progressif. La mémoire immédiate et le comportement sont sensiblement affectés.

Caractéristiques

La maladie d’Alzheimer (MA) se caractérise essentiellement par la détérioration progressive de certaines facultés individuelles : les activités de la vie quotidienne, le comportement et les fonctions cognitives, une triade que les Anglo-Saxons définissent comme l’ABC (Activities of daily life, behaviour and cognition) du patient. Chez les seniors, l’organicité de la maladie est définie par l’apparition dans le tissu cérébral de dépôts extracellulaires de protéine bêta-amyloïde et d’enchevêtrements neurofibrillaires intraneuronaux.

Les formes

Les formes à début précoce peuvent s’expliquer par une surproduction de protéine bêta-amyloïde, secondaire à des mutations de la protéine précurseur de l’amyloïde (APP) ou des gènes préséniline 1 et 2, qui modifient le métabolisme de l’APP. La pathogénie de la maladie d’Alzheimer à début tardif est en revanche mal connue. Seuls l’âge et la présence du gène ApoE4 ont été unanimement reconnus comme facteurs de risque. La phase initiale est souvent caractérisée par la dépression, l’anxiété et une légère détérioration des relations sociales.

Les soins en clinique

Le tableau clinique, souvent oligosymptomatique, ne permet pas de poser le diagnostic avant cinq ans après le début de la maladie. Lorsque les pertes de mémoire interfèrent déjà de manière significative avec les activités quotidiennes, la vie sociale se détériore et l’agitation, l’agressivité verbale et les troubles du rythme veille-sommeil apparaissent. Les hallucinations et l’état confusionnel sont fréquents, souvent accompagnés d’agressions physiques, d’apraxies et d’aphasies de différents types. L’affection évolue vers une perte progressive de l’autonomie du patient, qui n’est plus capable d’effectuer les activités de base de la vie quotidienne (se nourrir, s’habiller, faire son hygiène personnelle, etc.) ou de contrôler ses sphincters sans aide. Ce qui nécessite l’assistance continue d’un membre de la famille : l’aidant naturel.

Symptômes

Cette maladie touche environ 25 millions de personnes dans le monde et constitue la quatrième cause de décès dans les pays occidentaux, après les maladies cardiaques, les tumeurs et les accidents vasculaires cérébraux. La prévalence de la maladie, c’est-à-dire le nombre de cas à un moment donné, atteint 47 % des personnes âgées de plus de 85 ans. La survie à partir du diagnostic de la démence d’Alzheimer varie entre 5 et 10 ans.

L’Association internationale de psychogériatrie considère les symptômes psychologiques et comportementaux de la démence comme de puissants facteurs de stress induisant une maladie grave chez les soignants. Les symptômes comportementaux et les symptômes psychologiques peuvent provoquer une grande détresse émotionnelle chez les soignants. Elles sont également liées à l’hospitalisation, à l’augmentation des coûts des soins et à une perte importante de la qualité de vie et de l’équilibre psychologique et physique des soignants et des membres de la famille. Plusieurs causes sont liées aux effets négatifs de la MA sur la santé des aidants, notamment leur expérience quotidienne, y compris les problèmes de comportement persistants et leur incapacité perçue ou supposée à y faire face, ainsi que le manque d’harmonie et de soutien familial (Ostwald et al, 1993).